La pêche en nymphe est devenue une alternative incontournable pour les pêcheurs de truite. Les pêcheurs au toc ont compris qu’il était judicieux de proposer autre chose qu’un vers de terre ou une teigne au bout de leur ligne. Et les pêcheurs à la mouche acceptent de ne plus pêcher qu’en surface avec une mouche sèche.
Si elle est bien pratiquée, la pêche en nymphe est redoutable ! Elle est aussi ludique. Un stage de pêche en nymphe sert d’accélérateur et permet de découvrir ou d’améliorer sa pratique en un temps record. Cherchons à en savoir plus…
Nymphe au fil ou nymphe au toc ?
Avec le temps, deux techniques ont vu le jour :
– La pêche en nymphe au toc pour les adeptes de la pêche au toc.
– La pêche en nymphe au fil pour les adeptes de la pêche à la mouche ;
Quoi que bien similaires dans leur application, il n’en demeure pas moins que chaque famille de pêcheurs préfère conserver la canne et le moulinet qui les identifient pour pratiquer la pêche en nymphe.
Avec avantages et inconvénients.
Voyons ensemble ce qui distingue ces deux pratiques :
Stage de pêche en nymphe au toc :
La nymphe au toc, aussi appelée « toc nymphe » ou « toc à la nymphe », peut être pratiqué avec son matériel de pêche au toc. Toutefois, le plaisir est décuplé si l’on utilise une canne de type anglaise d’action relativement souple et nerveuse qui maximise les lancers et la précision .
Pour une pêche à deux nymphes, un matériel standard peut faire l’affaire. Tandis que lors de l’emploi d’une seule nymphe, il faudra impérativement se servir d’un nerf de canne énergique et progressif pour propulser correctement notre montage.
Sur les débits importants, il est recommandée de pêcher à deux nymphes. À contrario, une seule nymphe peut suffire si la pêche se pratique sur des milieux modestes et à faible débit.
Un moulinet léger à tambour fixe ou tournant équipe la canne. Le choix dépend de la taille du milieu prospecté et des distances de pêche envisagées.
Il en va de même pour la longueur de la canne. Ici, l’angle de présentation vertical est moins strict qu’en pêche en dérive aux appâts naturels. On peut utiliser des fleurets de 3m30 jusqu’à une canne de 4 mètres si les dérives s’effectuent à 10, 20 mètres ou plus de notre position.
Lors des périodes de forts débits ou d’eaux froides, une pêche plus creuse est obligatoire. C’est pourquoi il est imposé une certaine verticalité dans la présentation. Donc le choix d’une longue canne longue pour des distances de pêche maitrisées.
La truite en nymphe au toc :
Passé le choix du matériel, la composition de la ligne et le choix de la nymphe ou des nymphes si pêche en « doublette », place à la pêche. Le plus dur reste à comprendre l’environnement et la stratégie de pêche a mettre en place pour capturer les truites du secteur.
À cet instant, l’expérience est notre alliée la plus précieuse et permet de vite définir un principe de pêche à appliquer. Et si les touches sont rares ou les truites tatillonnes, elles nous amènent à réagir. Il nous faut sans attendre modifier notre approche pour devenir plus productif. L’adaptation, le maître mot qui fait qu’un pêcheur devient au fil du temps un bon pêcheur de truites.
Mais pour le débutant ou le pêcheur occasionnel, il peut vite se poser une foultitude de questions : pêche en veine d’eau principale ou secondaire ? Utilisation d’une ou deux nymphes ? Peu lestées ou lourdement lestées ? Pointe en nylon ou en fluorocarbone ? Écartement des nymphes important ou rapproché ? Canne courte ou longue ? Pêche avec des nymphes imitatives ou incitatives ? Tenue de la canne basse ou haute ? Portée de la ligne neutre, retenue ou avancée ? Souple ou tendue…?
Toutes ces questions ont leurs réponses. Et elles ne seront pas forcément les mêmes d’une rivière à l’autre, au fil de la saison, si l’on pratique le matin ou le soir, si l’on opère durant un temps d’éclosion ou non…
L’affaire n’est pas simple. Surtout si l’on débute ou que l’on a concrètement qu’une faible expérience de la technique. Il faut acquérir les bases et les principes de pêche pour ne pas galérer. Et vite comprendre l’essentiel. En somme, rien de tel qu’un stage de pêche pour progresser vite et bien!
Avantages : complémentaire à la pêche au toc, gestion de la distance de pêche, prospection rapide des veines d’eau, prise possible de belles truites.
Inconvénients : syndrome de la berge d’en face, tenue de canne fatigante dans la durée, concentration permanente, grand choix d’imitations nécessaires (au moins dans les lestages).
Une méthode pas à pas pour maîtriser la technique de pêche en dérive et tout savoir sur la pratique du toc en moyenne et grande rivière.
Stage de pêche en nymphe au fil :
La pêche en nymphe au fil emploi une canne à mouche et son moulinet. À la différence de la pêche en mouche sèche, ici la pêche se pratique « en aveugle ». Étant donné qu’on ne voit pas la truite attaquer notre imitation, en l’occurrence une nymphe artificielle. Et si c’est le cas, cela devient de la pêche en nymphe à vue.
Pour pêcher en nymphe au fil, on peut opérer de deux façons :
On utilise la soie pour lancer
Un fouetté permet de lancer la nymphe artificielle à bonne distance. Le bas de ligne est équipé d’un indicateur, généralement un bas de ligne coloré et graissé (pouvant être remplacé par une mouche artificielle très flottante) qui, posé sur l’eau, permet de détecter si touche il y a.
Il n’est pas obligatoire de pêcher avec une canne très longue et une canne standard de 9 pieds peut convenir.
La tenue de la canne est opérée entre horizontalité et oblique durant le temps de la dérive.
Avantages : permet de pêcher à bonne distance du poisson, touches en général bien visibles.
Inconvénients : lancer spécial à mettre en œuvre, maitrise de la dérive pas toujours évidente au début, temps de pêche court, pas de possibilité de varier la profondeur de pêche durant la dérive.
On n’utilise pas la soie pour lancer
Dans ce cas de figure, la ligne est composée essentiellement de nylon à laquelle on intercale un témoin. En dessous de ce témoin, on confectionne une pointe. Qui elle-même est finalisée par un montage avec une ou deux nymphes artificielles. Le lancer se fait généralement sous forme d’un arrondi arrière/avant effectué avec la canne pour permettre une immersion rapide des nymphes.
La tenue de la canne est variable, elle peut évoluer de l’horizontale jusqu’à quasiment la verticale durant le temps de la dérive. L’angle canne/ligne dépend et varie en fonction de la distance de pêche, de la direction de pêche (amont ou latérale), de notre position, de la présentation recherchée, du poids de notre(nos) nymphe(s), du dégagement, des courants présents…
Notre témoin est matérialisé par un fil coloré à haute visibilité. Afin de mieux visualiser la touche qui est signalée lorsque notre indicateur semble stoppé ou ralenti dans son déplacement en phase de pêche.
Il est préférable de pêcher avec une canne longue d’au moins 10 pieds pour convenir à une présentation efficace et éviter d’être trop vite perçu.
Avantages : pêche à courte distance (moins de 10 mètres), temps de pêche assez long, possibilité de faire suivre le relief au montage.
Inconvénients : pêche dans le champ de vision du poisson, tenue de canne fatigante dans la durée, concentration permanente.
Pour bien pêcher en nymphe :
Afin d’être capable de capturer une truite et être efficace dans la pratique de la pêche en nymphe, il vous faut maîtriser les paramètres suivants :
Suivre un stage de pêche en nymphe
Pour bien approfondir la technique de pêche et apprendre rapidement les subtilités de la pêche en nymphe, en nymphe au toc ou en nymphe au fil, je ne peux que vous encourager à suivre un stage de pêche à mes côtés. Vous pouvez en faire la demande ici ⮯